Australie-France : Accord sur le partage des renseignements

abbot-accord-hollandeFace au terrorisme international, l’Australie est en train de renforcer ses capacités de prévention et de résistance, en multipliant les accords de coopération stratégique, à l’instar de celui signé le dimanche ce week-end avec le France.
Les deux pays ont conclu un accord d’échanges d’informations sur leurs citoyens respectifs  engagés dans le conflit syrien. La guerre civile syrienne, à laquelle participent plusieurs centaines de citoyens français, selon les estimations des autorités de ce pays, est désormais un sujet de préoccupation, notamment parmi les pays occidentaux, qui craignent la naissance d’un terrorisme local sur leurs propres territoires. La menace pour ces pays d’autant plus sérieuse  en raison du départ de nombreux jeunes vers la Syrie où ils se radicalisent au contact des groupes djihadistes et développent des compétences à même de perpétrer des attaques à leur retour, comme cela s’est déjà produit dans certains pays d’Europe.
L’Australie compte entre 50 et 100 citoyens qui combattent en Syrie, tandis que la France, environ 700 de ses citoyens s’activent dans les rangs des rebelles islamistes syriens. Le président français, François Hollande, et le Premier ministre australien, Tony Abbot, qui ont tenu une réunion bilatérale le week-end dernier à Paris, ont  convenu de la nécessité d’une plus grande collaboration des Etats et des services de sécurité afin de faire face à ce nouveau type de menace à la paix et à la sécurité internationales. L’accord d’échange de renseignements signé entre les deux pays est le deuxième relatif à la coopération bilatérale conclu par l’Australie en moins d’une semaine d’intervalle. Comme l’ont rapporté certains médias australiens, M. Abbot, lors de sa visite de travail en Indonésie, avait également signé un autre accord bilatéral avec le président de ce pays, Susilo Yudhoyono Bamabnag.