Un lobbying est en train de se mettre en marche pour aider les entrepreneurs français à poser les jalons de leurs futures collaborations en Iran, de manière à ce qu’ils aient toutes les cartes en main, au terme des négociations sur le nucléaire iranien, au cas où celles-ci aboutiraient sur un accord définitif.
En effet, le temps presse. Les pourparlers ayant repris mercredi à Vienne, les négociateurs s’étant fixé comme date butoir le 20 juillet prochain pour parvenir à un accord définitif. Et en cas d’accord, la lutte pour la reconquête de ce marché de 78 milliards de consommateurs sera rude pour les entreprises françaises. Le déplacement de députés français à Téhéran la semaine dernière, est le dernier mouvement en date des nombreuses délégations parlementaires qui ont fait le déplacement vers la République islamique pour préparer le terrain. Les échanges, appuyés par le Cercle Iran-Economie et plusieurs groupes parlementaires, se sont multipliés depuis le printemps.
Toutefois, pour s’imposer en Iran, les entreprises françaises devront faire face à la concurrence américaine matérialisée par des entreprises telles que Chrysler, General Motors ou encore Boeing qui, également de leur côté, ont multiplié les contacts avec les Iraniens. En vertu de l’accord intérimaire signé entre Occidentaux et Iraniens sur le nucléaire en novembre, l’avionneur américain a obtenu l’autorisation depuis avril d’exporter des pièces détachées.
Les entreprises françaises de leur côté doivent faire preuve de plus de prudence et y aller doucement, particulièrement après que la banque française BNP Paribas a écopé d’une amende faramineuse de 8,834 milliards de dollars pour avoir contourné les règles de l’embargo américain notamment avec l’Iran. Le blocage des flux financiers est en effet la principale entrave aux échanges commerciaux avec la République islamique.
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