Le ministère saoudien de l’Intérieur a annoncé que quatre Saoudiens ont été décapités au sabre lundi à Narjane. Ils avaient été condamnés à la peine capitale pour narcotrafic.
D’après le communiqué du ministère de tutelle publié par l’agence officielle SPA, « les frères Hadi et Awadh et leurs complices Moufarraj et Ali al-Yami, ont été reconnus coupables d’avoir introduit dans le royaume une grande quantité de haschisch ».
Comme il fallait s’y attendre, la peine qui leur a été infligée a suscité la réaction d’Amnesty International qui a exprimé, par voie de communiqué, son inquiétude face à l’augmentation du recours à la peine capitale en Arabie Saoudite. « Ces nouvelles décapitations portent à 17 le nombre d’exécutions ces deux dernières semaines », a indiqué cette ONG. Et, selon un décompte effectué par l’AFP, il y a eu pas moins de 32exécutions (y compris les quatre dernières) dans ce pays depuis début 2014.
De l’avis de Saïd Boumedha, directeur adjoint d’Amnesty International (AI) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, « les autorités doivent agir immédiatement pour mettre fin à cette pratique cruelle », a-t-il estimé. Le jeudi précédant les dernières exécutions, les proches des quatre condamnés à mort ont, à en croire Amnesty, sollicité son intervention face à l’imminence des décapitations. En réaction, le ministère saoudien de l’Intérieur a rappelé, par la suite, ces familles pour leur demander d’arrêter d’entrer en contact avec AI.
En 2013 déjà, le Haut Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies avait dénoncé une forte hausse des condamnations à mort en Arabie Saoudite. Selon un décompte de l’AFP, cette année,78 personnes de diverses nationalités ont été exécutées dans le Royaume wahhabite, après avoir été condamnées pour meurtre, viol, apostasie, narcotrafic ou vol à main armée.
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