Le groupe islamiste Ahrar al-Cham, l’un des plus importants groupes rebelles en Syrie, vient de subir un coup sévère avec la mort d’une trentaine de ses chefs dans une explosion dans une maison dans le nord de la Syrie.
L’explosion a eu lieu lors d’une réunion des chefs militaires et religieux du mouvement dans le sous-sol d’une maison, dans le village de Ram Hamdane, dans la province d’Idleb. Les informations divergent sur l’origine de l’explosion. Des sources rebelles ont évoqué dans un premier temps un attentat suicide avant que d’autres sources dans d’autres milieux de l’opposition ne parlent d’une puissante bombe dissimulée dans la salle de réunion.
Le directeur de l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) Rami Abdel Rahmane affirme qu’une cinquantaine des chefs militaires et religieux du mouvement d’obédience islamiste étaient présentes au moment de l’explosion. Ils devraient probablement tous être morts mais l’ONG syrienne n’a pour le moment pu avoir confirmation que pour une trentaine d’entre eux dont le chef du groupe Hassan Abboud, plus connu comme l’émir Abou Abdallah al-Hamaoui.
Cet attentat est le plus meurtrier à avoir visé un groupe rebelle depuis le début de la guerre en Syrie il y a trois ans et demi. Avec environ 20 000 combattants dans ses rangs, la plupart syriens mais également certains djihadistes étrangers, Ahrar al-Cham est l’un des plus importants groupes rebelles en Syrie. Il est proche d’Al-Qaïda mais n’a pas ouvertement prêté allégeance au chef de la nébuleuse terroriste Ayman al-Zawahiri.Il est la principale composante du Front islamique qui combat les forces du régime de Bachar al-Assad ainsi que les islamistes du Front islamique. Même si les responsables de l’attentat ne sont pas encore connus, l’attentat de mardi constitue un coup dur pour la rébellion et une victoire pour Damas.
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