L’ONG Oxfam-Solidarité a rapporté dans un communiqué diffusé jeudi, la destruction, lundi, par l’armée israélienne d’un réseau de transport d’électricité mis sur pied dans un village de Cisjordanie, grâce à l’aide financière de la CTB (Coopération Technique Belge). Elle a appelé Bruxelles à réagir pour condamner cet acte.
Dans la matinée, les bulldozers israéliens ont fait tomber 70 pylônes électriques et détruit 4.5 kilomètres de câbles électriques du réseau de transport d’électricité de Khirbet al-Tawil, un village de l’entité de Naplouse, en Cisjordanie. Les poteaux ont ensuite été coupés en morceaux pour éviter qu’ils ne soient réutilisés. La tentative des villageois mercredi matin de reconstruire l’infrastructure a été stoppée par un retour sur les lieux de l’armée israélienne.
Depuis lors, tout le village est sans électricité. Cette infrastructure a été aménagée grâce à une aide financière apportée par la CTB, en collaboration avec les autorités israéliennes. C’est la première fois qu’Israël détruit un projet belge mais qui ne pourrait bien ne pas être le dernier acte. L’Etat hébreu a dans son collimateur un autre projet belge concernant l’aire de jeu d’une école maternelle dans le village d’Al-Aqaba.
La Belgique a réagi conformément au souhait d’Oxfam-Solidarité. Son ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a condamné jeudi cette destruction contraire au droit international et réclamé à Israël une indemnisation pour des dommages estimés à 55 000 euros. Il a également convoqué dans son cabinet dans la journée l’ambassadeur israélien à Bruxelles pour avoir des explications. Didier Reynders a dans la foulée annoncé le lancement d’une procédure au niveau européen pour savoir comment « réagir en commun face à ces destructions ».
Bruxelles espère ainsi obtenir des garanties sur les installations en passe d’être construites ou reconstruites, alors que la conférence sur la reconstruction de la bande de Gaza se tient au Caire le 12 octobre prochain.
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