L’arrestation mercredi à l’aéroport de Casablanca d’un Marocain résidant en France, qui s’apprêtait à aller rejoindre les groupes terroristes de Daesh, relance de nouveau la question des facilités dont bénéficient les jihadistes dans leurs déplacements transfrontaliers, particulièrement en Europe.
Le suspect avait déjà été interpellé en France où il faisait l’objet d’un contrôle judiciaire, selon le ministère marocain de l’Intérieur. Mais les poursuites judiciaires en France ne l’ont pas empêché de se déplacer librement au Maroc. Sans la vigilance des services de sécurité marocains, il aurait pris l’avion pour la Turquie comme n’import quel touriste, avant d’aller prêter main forte aux terroristes de Daesh dans les territoires qu’ils contrôlent en Syrie et en Irak. Le suspect était un élément actif d’une cellule terroriste qui avait été démantelée en août dernier au Maroc.
La cellule dont sept membres avaient été arrêtés, enrôlait et envoyait des jeunes combattre dans les rangs des groupes terroristes de Daech qui ont proclamé l’Etat islamique dans un vaste territoire à cheval entre la Syrie et l’Irak. Les membres de la cellule, dirigée par un instituteur, planifiaient également des actions contre des cibles au Maroc, dont les autorités mènent une guerre sans merci contre les groupes jihadistes prônant la violence. Au cours des derniers mois, Rabat a régulièrement fait état du démantèlement de cellules terroristes et de l’arrestation de jihadistes qui préparaient des actions terroristes.
Au moment de son arrestation à l’aéroport, le suspect résidant en France était accompagné de ses deux filles de 2 et 4 ans, alors que leur mère française était restée dans l’Hexagone. Outre ses deux fillettes, il était également accompagné d’une ressortissante marocaine qu’il a épousée selon un contrat de mariage coutumier. Ce cas montre la détermination des jihadistes qui n’hésitent pas à embarquer des enfants et des femmes dans leurs folles entreprises sanguinaires.
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