Japon : Hommage aux soldats morts pour la patrie contre la Chine

Plus d’une centaine de parlementaires japonais, issus de plusieurs partis, ont visité vendredi le sanctuaire controversé Yasukuni de Tokyo, symbole du passé militariste japonais. Cette visite a « vivement alarmé » la Chine alors que des querelles territoriales récemment ravivées ont encore plus tendu les rapports entre les deux pays.

parlementaires-japonais-visitent-le-sanctuaire-yasukuni-a-tokyoLa visite des parlementaires japonais a été effectuée dans le cadre du festival d’automne de ce lieu de culte shintoïste où sont honorées les âmes des quelque 2.5 millions de soldats japonais morts pour la patrie. Seulement, parmi ces soldats figurent 14 criminels de guerre, condamnés par les Alliés après 1945 mais qui ont malgré tout été ajoutés aux soldats honorés en 1978. Cet épisode a donné au sanctuaire son aspect polémique qui a perduré jusqu’à ce jour. Cette polémique est alimentée par les accusations de Pékin contre Tokyo de tenter de se blanchir des atrocités commises par ses troupes pendant la colonisation de la péninsule coréenne entre 1910 et 1945 et lors de l’occupation partielle de la Chine entre 1931 et 1945.

Malgré la volonté de Tokyo de maintenir des relations économiques prospères avec Pékin, le sanctuaire Yasukuni est souvent visité par les hauts responsables japonais, à l’image du Premier ministre japonais Shinzo Abe, aux convictions nationalistes assumées, qui s’y était rendu en décembre 2013, au terme de la première année de son retour au pouvoir.

Dans son communiqué publié pour marquer son indignation, le ministère chinois des Affaires étrangères a profité de cet épisode pour renouveler ses invitations au Japon à admettre sérieusement son passé d’agression, à s’en repentir et à se démarquer du militarisme.