Dilma Rousseff et Aécio Neves, les deux candidats en lice au second tour de l’élection présidentielle au Brésil, ont croisé le fer mardi soir lors d’un débat télévisé. A considérer les derniers sondages, cet échange houleux pourrait avoir influencé les électeurs brésiliens.
Avant l’ultime rendez-vous des urnes prévu pour le 26 octobre, la présidente sortante, Dilma Rousseff, et son rival, Aécio Neves, se sont livrés mardi au traditionnel exercice électoral du débat télévisé. A cette occasion, l’opposant issu du Parti de la Social-démocratie brésilienne (PSDB) a multiplié les attaques contre Mme Rousseff, l’accusant même de « mentir pour se maintenir au pouvoir ».Dans le même élan, Aécio Neves a parlé du ralentissement économique que connaît le Brésil et du scandale de corruption de Petrobras, des pages sombres du mandat de la dirigeante brésilienne. Mais, celle-ci a pu se défendre car certains des membres du PSDB, que Mme Rousseff n’a pas omis de citer, sont également impliqués dans cette affaire de corruption et une enquête a été ouverte à ce sujet.
Il faut dire que la victoire semble proche pour le PSDB, dont le favori a obtenu le soutien de plusieurs autres candidats défaits au premier tour. Dans ce lot figure notamment Marina Silva, qui a échoué à la troisième place dans le tour précédent (21, 3 % des voix). Ce soutien se fait sentir dans les derniers sondages. Selon deux récentes enquêtes signées Datafolha et Ibope, deux principaux instituts brésiliens, Aécio Neves a été crédité de 46 % d’intentions de vote contre 44 % pour Dilma Rousseff. Pourtant, la présidente sortante arrivait en tête jusque-là. Pour rappel, le PSDB, populaire dans le sud et le sud-est du Brésil, a gouverné le Brésil entre 1995 et 2002. Après quoi, il a été chassé du pouvoir par le Parti des Travailleurs (PT), cher à Dilma Rousseff et bien implanté dans le nord et le nord-est du pays.
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