Pour réduire la menace terroriste sur leur territoire, plusieurs pays commencent à mettre en place des programmes visant à réintégrer dans la société des combattants extrémistes partis combattre en Irak ou en Syrie.
Ces programmes ont déjà été mis en place en Arabie saoudite, au Pakistan et en Indonésie. En Arabie saoudite, de luxueux centres ont été aménagés pour accueillir les anciens terroristes à leur sortie de prison ou du centre de détention militaire américain de Guantanomo. Les dignitaires religieux sont placés au centre de ce travail de réinsertion pour expliquer que le passage à l’acte terroriste résulte d’une mauvaise interprétation de la religion.Les djihadistes contraints de passer par le programme saoudien réapprennent pendant plusieurs semaines les codes de la vie en société grâce à des rencontres avec leurs familles, des discussions avec des imams, des loisirs ou encore un suivi psychologique. A leur sortie, ils sont aidés par les autorités saoudiennes à se loger, à trouver un travail et même parfois à se marier.
L’objectif de ce programme consiste à éviter de reproduire les erreurs du passé à l’image des mesures adoptées par certains pays européens, le Royaume-Uni en tête. Interdiction de retour sur le territoire, retrait temporaire ou définitif du passeport pour ceux bénéficiant de la double nationalité et emprisonnement préconisés pour décourager le départ des jeunes pour le djihad ceux qui sont partis pour revenir au pays. Ce sont des mesures similaires, adoptées par les monarchies du Golfe à la fin de la guerre d’Afghanistan en 1989 qui ont conduit au regroupement des combattants islamistes au Soudan. L’internationale djihadiste qu’ils ont formée a conduit à l’émergence quelques années d’une organisation terroriste baptisée Al-Qaïda.
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