Koweït : Appel de l’émir au contrôle des dépenses publiques

Suite à la chute des cours du pétrole, l’émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, a demandé mardi au gouvernement et au Parlement de son pays de poser des actions de sorte à contrôler les dépenses de l’Etat.

ahmad-sabahAfin de faire passer ce message, l’émir a profité de son discours à l’occasion de l’ouverture d’une session parlementaire. « Nous assistons à un nouveau cycle de baisse des prix du pétrole qui résulte de facteurs politiques et économiques affectant l’économie mondiale et nous commençons à ressentir son effet sur l’économie nationale », a-t-il dressé comme constat. Et de poursuivre, « j’en appelle à vous, au gouvernement et au Parlement, à adopter les législations nécessaires pour préserver notre richesse pétrolière et nos finances ». Dans la suite, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah a estimé que «  l’Exécutif et les parlementaires ont la responsabilité de stopper la dilapidation des ressources » et a souhaité que « les dépenses profitent à ceux qui en ont besoin ».

Depuis le mois de juin, le baril de brut a perdu environ 25 % de sa valeur. Une baisse de prix qui affecte les pays producteurs de pétrole. Pour ce qui est du Koweït, 94 % de ses revenus proviennent de l’or noir. Grâce à la même ressource, ce riche Etat du golfe a accumulé des réserves financières supérieures à 500 milliards de dollars. Dans ce contexte, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah a encouragé la mise en œuvre de vastes initiatives en vue de diversifier les sources de revenus du Koweït. En attendant, le gouvernement a légèrement réduit, il y a deux semaines, les subventions sur les carburants. Il se peut que ce soit le cas très prochainement pour l’eau et l’électricité. A noter que le Koweït dépense, chaque année, 18 milliards de dollars dans les subventions.