Le député Adam Abou Sakhra a lu jeudi un communiqué officiel en direct sur la chaîne Libya Awalan dans lequel le Parlement libyen reconnu par la communauté internationale, annonce rejeter la décision de la Cour suprême qui invalidait son élection.
Suite à un recours déposé par le député islamiste Abderraouf al-Manai, la Cour suprême libyenne a publié un arrêt dans lequel elle conteste la constitutionnalité des décisions du Parlement. Plus précisément un amendement de la Constitution qui a conduit à son élection le 25 juin, annulant de ce fait le scrutin et toutes les décisions qui en ont découlé.
Sous la pression de la rue qui contestait sa légitimité dans la mesure où son mandat devait se terminer en février, le Parlement sortant, le CGN (Congrès Général National) a été contraint d’amender la Constitution pour organiser des élections législatives. La décision de la plus haute instance judiciaire de Libye confère une légitimité au CGN, dominé par les islamistes et qui a repris du service alors que le Parlement reconnu par la communauté internationale et dominé par les anti-islamistes siège dans le même temps à Tobrouk, dans l’extrême-est de la Libye. Pour ce Parlement, la décision de la Cour suprême, qu’il estime avoir été prise « sous la menace des armes », n’est pas recevable du fait que l’instance judiciaire siège à Tripoli, la capitale contrôlée par la coalition de milices Fajr Libya.
Ce nouvel épisode s’ajoute un peu plus au chaos que connaît actuellement la Libye. L’Unsmil, la mission des Nations unies en Libye, a annoncé d’ « étudier de près » le jugement de la Cour suprême. Mais déjà, le président du CGN Nouri Abou Sahmein a appelé toutes les parties à accepter la décision de justice et demandé à la communauté internationale de changer de position à l’égard de son assemblée non reconnue.
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