Suite au limogeage de ses ministres centristes des Finances et de la Justice, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mardi son intention de convoquer des élections anticipées. En fonction depuis début 2013, sa coalition gouvernementale est composée des partis centristes Yesh Atid et Hatnuah, du parti d’extrême-droite Yisrael Beitenu et des ultranationalistes du Foyer juif.
Les élections législatives n’étaient normalement pas prévues avant 2017. Mais secoué par de nombreuses crises, le gouvernement israélien semblait avoir atteint un point de non-retour. Yair Lapid et Tzipi Livni, les ministres des Finances et de la Justice limogés, étaient en désaccord avec les ministres de droite majoritaires au gouvernement sur plusieurs questions, notamment celles du projet de budget 2015 qui n’est toujours pas voté, de la politique à l’égard des Palestiniens y compris la rupture des négociations de paix en avril dernier, ou encore celle du projet visant à faire d’Israël un Etat juif.
Benjamin Netanyahu a justifié sa décision de limoger les ministres centristes à cause de leur constante opposition à sa politique. L’acte de dissolution de la Knesset devrait être lu mercredi et sa dissolution effective est attendue dès la semaine prochaine, une fois que sera fixée la date des élections anticipées que plusieurs commentateurs prédisent pour mars prochain.
Deux sondages publiés mardi ont révélé que si les élections avaient lieu en ce moment, le parti de droite du Premier ministre, le Likoud, devrait rester la principale force politique à la Knesset, ce qui lui permettrait de remporter pratiquement à coup sûr un quatrième mandat à la tête du gouvernement. Mais ses adversaires l’accusent d’avoir prémédité la crise pour se débarrasser des centristes et faire le plein des voix d’extrême-droite.
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