Alors qu’elle commence à envisager une sortie de crise diplomatique en Libye, la France se voit demander une implication militaire plus prononcée. En effet, hier mercredi 20 juillet 2011, des commandants militaires rebelles libyens reçus à Paris par le président français Nicolas Sarkozy ont demandé à ce dernier un approvisionnement en armes pour leur permettre de conquérir Tripoli.
Les insurgés reçus par Nicolas Sarkozy sont le général Ramadan Zarmuh, le colonel Ahmed Hashem, le colonel Brahim Betal Mal, ainsi que Souleiman Fortia, le représentant politique de Misrata au sein du CNT (Conseil National de Transition), l’organe représentatif de la rébellion libyenne. Ils ont avancé comme raison la plus grande expérience du combat des combattants de Misrata qui ont déjà remporté une victoire militaire contre les forces de Mouammar Kadhafi, contrairement aux insurgés de Djebel Nafoussa auxquels la France avait parachuté des armes. La France se retrouve ainsi de plus en plus dos au mur. Le conflit en Libye, qui est en train de s’enliser, lui coûte un peu moins de 1.5 millions de dollars par jour. Le feu vert des Nation Unies exclut le déploiement de troupes au sol, une option qui aurait permis à Paris d’accélérer la chute de Mouammar Kadhafi. Ses tentatives de sortie de crise diplomatiques semblent mal engagées puisque l’éventualité évoquée par Alain Juppé de laisser Kadhafi résider en Libye à condition qu’il se retire de la vie politique libyenne est rejetée catégoriquement par les rebelles de Misrata.
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