Le Conseil central de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) a pris la décision jeudi soir, de rompre sa coopération sécuritaire avec Israël pour protester contre le gel par l’Etat hébreu de taxes qui devaient lui revenir. Mais cette décision représente en même temps un risque considérable pour l’avenir de l’Autorité palestinienne.
Le Conseil central de l’OLP a pris cette décision à l’issue d’une réunion de deux jours à Ramallah, le siège de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée. Les raisons avancées par cet organe-clé de l’Autorité palestinienne sont la poursuite de la colonisation des Territoires occupés et le refus d’Israël de transférer à l’Autorité palestinienne les taxes qu’il collecte en son nom depuis janvier, soit près d’un demi-milliard de dollars.
En rompant sa coopération sécuritaire avec l’Etat hébreu, l’Autorité palestinienne appelle ce dernier à « prendre toutes ses responsabilités envers le peuple palestinien dans l’Etat de Palestine occupé, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza ». Mais au sein même de l’OLP, des voix se sont élevées pour dénoncer dans cette mesure une « arme à double tranchant » qui soumettrait de fait 4.6 millions de Palestiniens et toutes leurs villes et villages à l’occupation israélienne. Washington a également mis en garde contre la crise qu’induirait la dissolution de l’Autorité palestinienne. Aucun calendrier n’a toutefois été fixé pour l’application de la décision annoncée jeudi.
La surenchère, initiée par la demande d’adhésion en janvier de l’Autorité palestinienne à la Cour Pénale Internationale, se poursuit. C’est suite à cette demande qui donnera dès le 1er avril aux Palestiniens la possibilité de présenter à La Haye leurs premières accusations contre les dirigeants israéliens qui ont décidé de geler l’argent des taxes dû aux Palestiniens, ce qui empêche l’Autorité palestinienne de payer les salaires de ses 180 000 fonctionnaires.
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