La mésentente américaine met l’économie mondiale en danger

Le débat qui se déroule actuellement à Washington entre Démocrates et Républicains sur le relèvement du plafond de la dette américaine tient le monde en haleine, particulièrement quand on imagine les conséquences que l’absence d’un compromis engendreraient sur l’économie mondiale.

    Le 2 août 2011, plus que quelques jours avant que les Etats-Unis ne se retrouvent en défaut de paiement. Le cas échéant, les Etats-Unis ne pourraient plus honorer l’ensemble de ses engagements étant donné que 40% de ses dépenses sont financées par l’emprunt. Ils devraient alors choisir entre les paiements prioritaires et ceux qu’il faudrait effectuer plus tard, une situation qui engendrerait la paralysie de certaines administrations, une incertitude sur le versement des prestations sociales ainsi que des délais de paiement pour les fournisseurs. Une telle crise devrait immanquablement traverser les frontières américaines étant donné l’impact de l’économie américaine sur le reste du monde, avec notamment le rôle des marchés américains dans la fixation mondiale des prix des actifs. Les économistes du FMI viennent justement de rendre publiques les conclusions de leur étude des effets des évènements économiques et financiers aux Etats-Unis sur le reste du monde. L’augmentation d’un point de pourcentage de la croissance américaine s’accompagne de l’augmentation d’un demi-point de la croissance de la plupart des pays du G20.

    Le plan démocrate propose un relèvement du plafond qui permettrait au gouvernement de fonctionner jusqu’en 2013 accompagné d’un programme de réduction des dépenses tandis que les républicains veulent un plan de relèvement en deux étapes : une première de 1 000 milliards de dollars avant le 2 août, moyennant une réduction budgétaire de 1 200 milliards sur 10 ans et une seconde étape en début 2012.

A propos de Fitzpatrick Georges 1538 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*