L’Organisation Non Gouvernementale MSF (Médecins Sans Frontières) a rapporté dans un communiqué publié hier mardi quatre cas de patients, tous faisant partie d’une même famille, présentant des symptômes d’exposition à un agent chimique.
Ces patients, une petite fille de 3 ans, un nouveau-né de 5 jours et leurs parents, ont été traités vendredi dernier dans un hôpital géré par MSF dans le nord-ouest de la Syrie. Ils sont originaires de la ville de Marea au nord d’Alep, à 20 kilomètres au sud de la frontière turque, une zone où les djihadistes de l’Etat islamique mènent une nouvelle offensive contre d’autres groupes islamiques. Selon l’ONG internationale, ils présentaient des symptômes tels que rougeurs des yeux, érythème cutané, conjonctivite et difficultés respiratoires. Ces difficultés respiratoires se sont aggravées trois heures après leur arrivée à l’hôpital en même temps que des cloques apparaissaient sur leur peau. Les patients ont reçu un traitement symptomatique et de l’oxygène leur a été prodigué avant qu’ils ne soient évacués vers un autre hôpital pour un traitement spécialisé.
Les médecins estiment que les patients sont arrivés à l’hôpital de MSF une heure après l’exposition. Ils ont déclaré qu’un mortier avait touché leur maison aux alentours de 19h30 et que juste après l’explosion, un gaz jaune avait empli la pièce. Bien que la cause des symptômes des patients n’ait pu être confirmée faute d’analyses en laboratoire appropriées, le tableau clinique, l’évolution de l’état des patients traités et leurs témoignages font penser au personnel de MSF à une exposition à un agent chimique. Ce scénario corroborerait l’information des miliciens kurdes et de l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) selon laquelle l’Etat islamique aurait utilisé du gaz fin juin contre des positions kurdes dans le nord-est de la Syrie.
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