L’armée turque a annoncé dans un communiqué que son aviation avait frappé hier dimanche, une quinzaine de cibles dans la région d’Al-Bab, dans le nord de la Syrie, au cours de raids visant les combattants de l’organisation de l’Etat islamique (EI).
Dix positions défensives de l’Etat islamique telles que des centres de commandement et des dépôts de munitions, ont ainsi été touchés, précise la même source. Soutenus par la Turquie, les rebelles syriens se trouvaient hier dimanche soir à deux kilomètres d’Al-Bab, ville située à 30 kilomètres au sud de la frontière de la Turquie et dernier bastion du groupe Etat islamique dans la province septentrionale d’Alep.
L’armée turque précise également que neuf rebelles syriens ont été tués et 52 autres blessés lors d’affrontements dans cette région. Dix peshmergas ont été «neutralisés» au cours des précédentes 24 heures alors qu’ils tentaient de prendre le contrôle de Tal Djidjan.
Peuplée de 100.000 habitants, la ville d’Al-Bab est l’objet de toutes les convoitises dans la guerre civile en Syrie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait de sa prise un des objectifs de l’intervention de l’armée de son pays en Syrie dans le but principalement d’élargir la zone de sécurité qu’elle s’emploie à créer le long de la frontière turque avec la Syrie, notamment en empêchant la jonction entre les forces kurdes dans le Nord syrien.
Pour les Kurdes, la conquête de cette ville les rapprocherait davantage de leur fief d’Efrin, au nord-ouest. Et enfin, pour le régime de Damas, Al-bab constitue un verrou stratégique pour mieux défendre la ville d’Alep qui reste vulnérable sur son flanc est.
Dans cette lutte acharnée autour d’Al-Bab et d’Alep, l’armée de la Turquie a pris une certaine avance et entend poursuivre les opérations militaires en direction de Manbij, ville récemment reprise aux djihadistes par les milices kurdes, et enfin participer à l’offensive contre Raqqa, fief de l’organisation de l’Etat islamique en Syrie.
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