La cour suprême israélienne a rejeté dans un arrêt rendu ce lundi, la demande du gouvernement de repousser la date butoir pour la démolition de la colonie de peuplement sauvage d’Amona en Cisjordanie, qui doit ête mise à exécution au plus tard le 25 décembre prochain.
Pour justifier leur décision prise à l’unanimité, les trois juges de la Cour suprême ont argué le fait que «la décision de l’évacuation n’était pas une recommandation ou une option mais un élément essentiel du système judiciaire auquel doivent obéir les autorités de l’Etat».
La colonie d’Amona, établie près de Ramallah, sur une terre privée palestinienne, abrite une quarantaine de familles. Elle est une colonie dite sauvage, donc illégale non seulement aux yeux de la communauté internationale, qui considère la colonisation comme telle, mais aussi au regard des lois qu’Israël en vigueur en Cisjordanie.
Dans le passé, les dirigeants israéliens s’étaient engagés auprès des Etats-Unis à démanteler ces colonies sauvages mais cette promesse est restée lettre morte.
La décision des juges de la Cour suprême israélienne de ne pas reporter la destruction d’Amona intervient au lendemain de l’adoption à l’unanimité dimanche, d’un projet de loi controversé, prévoyant une légalisation des colonies sauvages construites sur des terres privées palestiniennes en Cisjordanie occupée.
Ce projet de loi prévoit que le gouvernement peut ordonner la confiscation de terrains appartenant à des propriétaires privés palestiniens en échange du versement d’indemnisations. A court terme, c’est justement le maintien en place de la colonie sauvage d’Amona qui est visé.
Vivement défendu par Naftali Bennett, le chef du Foyer juif, un parti nationaliste religieux partisan de la colonisation qui refuse toute évacuation, ce projet inquiète grandement la communauté internationale. La démolition en 2006 par Israël de neuf maisons à Amona avait dégénéré en affrontements violents entre des colons juifs et les forces de l’ordre israéliennes.
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