Les 73 élus du courant du dirigeant politique chiite Moqtada Sadr, qui constituent la principale force au niveau de l’Assemblée irakienne, ont présenté conjointement leur démission dimanche afin de faire pression pour obtenir des avancées sur la composition du gouvernement, un processus qui stagne depuis les législatives de l’année dernière.
«Nous avons accepté à contrecœur les demandes de nos frères et sœurs, représentants du bloc sadriste, de démissionner », a posté le président du Parlement irakien, Mohammed al-Halboussi, sur le réseau social Twitter après avoir reçu les lettres de démission des 73 députés sadristes. Le leader chiite avait appelé jeudi dernier ses élus à déposer une demande de démission collective.
Dans un communiqué manuscrit, Moqtada al-Sadr, qui déclare son opposition à toute ingérence étrangère dans son pays, que ce soit de Washington ou de Téhéran, a assimilé cette décision à un «sacrifice pour le pays et le peuple».
Le groupe sadriste a raflé 73 des 329 sièges de l’Assemblée irakienne lors des dernières législatives, ce qui constitue le plus grand nombre d’élus pour un seul bloc au Conseil de représentants. Aussi a-t-il renforcé sa présence au Parlement. Toutefois, les mésententes entre formations politiques n’ont pas permis, jusqu’à présent, l’élection d’un président de la République et la constitution d’un gouvernement.
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