
Interpol a récemment mené une opération d’envergure baptisée « Safe Wheels », mobilisant 12 pays d’Afrique de l’Ouest, dont la Guinée-Bissau, pour lutter contre le trafic international de véhicules volés. L’opération, qui s’est déroulée du 17 au 30 mars, a permis de repérer près de 150 véhicules dérobés, notamment en Europe et au Canada, et d’en saisir 75.
Au cœur de cette mobilisation régionale, la Guinée-Bissau s’est illustrée par sa coopération active avec les équipes d’Interpol. Des contrôles renforcés ont été effectués dans plusieurs zones stratégiques du pays, notamment dans les ports de Bissau et les principales routes frontalières. Ces efforts ont conduit à l’identification de plusieurs véhicules suspects, dont certains étaient déjà recherchés à l’international.
Selon les premiers éléments d’enquête, la Guinée-Bissau aurait servi de point de transit ou de reconditionnement pour plusieurs voitures volées au Canada, en France, en Allemagne ou encore aux Pays-Bas. Des documents falsifiés et de fausses plaques d’immatriculation ont été saisis par les autorités bissau-guinéennes.
Interpol indique que des groupes criminels organisés exploitent les failles dans les contrôles frontaliers pour acheminer ces véhicules, qui servent ensuite à financer diverses activités illégales, notamment le trafic de drogue, d’armes, et même des réseaux terroristes.
« Le vol d’un véhicule n’est souvent que la première étape dans une chaîne de criminalité transnationale », a déclaré David Caunter, directeur de la criminalité organisée à Interpol.
En plus des saisies, l’opération a permis l’ouverture de 18 enquêtes, dont plusieurs impliqueraient des circuits de blanchiment opérant partiellement depuis la Guinée-Bissau.
Interpol rappelle que plus de 270 000 véhicules ont été signalés comme volés dans le monde en 2024. En participant activement à cette opération, la Guinée-Bissau confirme sa volonté de s’impliquer pleinement dans la lutte contre le crime organisé international.
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