Le gouvernement togolais minimise la portée des manifestations violentes des 26, 27 et 28 juin

Le gouvernement togolais s’est prononcé, pour la première fois, dans la soirée du dimanche 29 juin, sur les manifestations organisées du 26 au 28 juin dans la capitale togolaise, Lomé.

L’exécutif a qualifié par la voix de son ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, Hodabalo Awate, les manifestations des 26, 27 et 28 juin «d’actes de vandalisme et de banditisme gérés par les Forces de l’ordre et de défense avec professionnalisme et civisme».

«Ne déroulons pas un tapis rouge au terrorisme qui touche déjà plusieurs pays de la sous-région. Le gouvernement prendra toutes les dispositions pour protéger les citoyens togolais», a assuré le ministre-colonel, Hodabalo Awate.

A l’appui de cette sortie ministérielle, l’exécutif togolais a publié un communiqué dense dans lequel il a minimisé la portée des manifestations de ces derniers jours et promis une nouvelle fois, la fermeté à l’égard de tout l’écosystème de ces mouvements populaires de colère taxés d’illégalité.

«Les instigateurs, donneurs d’ordre, et auteurs des campagnes de désinformation, d’intoxication et de manipulation appelant ouvertement à la haine et à l’intolérance, à la violence, à l’affrontement et à la sédition font déjà l’objet de poursuites judiciaires», a souligné l’exécutif togolais dans son communiqué, précisant que «tous les canaux de coopération pénale internationale seront, à cet effet, utilisés en vue de la traduction effective devant les juridictions compétentes» des Togolais de la diaspora qui sont les architectes de ces manifestations.

Pour les nombreuses personnes interpellées dans différents quartiers de Lomé du 26 au 28 juin, le gouvernement togolais a précisé la veille, qu’une «procédure en flagrant délit, est ouverte, procédure menée par les services de Police judiciaire, sous l’autorité du Procureur de la République près le TGI (Tribunal de Grande Instance) de Lomé, conformément à la législation en vigueur».

Des Togolais de la diaspora en Afrique, en Europe et dans les Amériques, ont ouvertement revendiqué sur les réseaux sociaux, la paternité des appels à manifester des 5 et 6 juin, puis de ceux du 26 au 28 juin. Dans ce lot, on retrouve des artistes, d’ex-fonctionnaires togolais ou encore des activistes, professionnels dans différents domaines d’activités.

Les manifestations du 26 au 28 juin 2025 ont été émaillées de graves violences marquées par un grand nombre d’arrestations, des blessés. Plusieurs partis politiques d’Opposition et des OSC exigent la lumière autour de ces violences et la libération des personnes interpellées.

Par ailleurs, l’Etat du Togo et des Organisations de la Société Civile (OSC) locales divergent profondément autour des causes de décès subits de personnes retrouvées dans la lagune de Bè et dans le 4è Lac entre le 26 et le 28 juin. Ces OSC soupçonnent des homicides volontaires portant sur «7 personnes», alors que le Gouvernement table sur «des morts par noyades».

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*