Présidentielle en Centrafrique : Anicet-Georges Dologuelé rompt les rangs et se lance dans la course

En République centrafricaine, le chef de file de l’opposition Anicet-Georges Dologuelé a officialisé, ce mercredi 8 octobre, sa candidature à la présidentielle de décembre 2025. Son parti, l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), l’a investi à l’unanimité à l’issue d’un congrès extraordinaire tenu à Bangui, devant environ 150 militants rassemblés sous les couleurs bleue et blanche du parti.

Cette décision constitue un coup de tonnerre politique, car elle va à l’encontre de la ligne du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), coalition d’opposition dont l’URCA est membre, et qui a décidé de boycotter l’élection. Quelques heures seulement après l’annonce, le BRDC a exclu l’URCA, dénonçant une rupture d’unité au sein du front anti-Touadéra.

Face à cette réaction, Dologuelé a défendu sa position : « Le peuple veut que sa vie change. C’est ma responsabilité de répondre à cet appel. Je ne trahis personne », a-t-il affirmé. L’ancien Premier ministre, déjà candidat malheureux en 2016 et 2020, estime que le boycott ne fera qu’affaiblir l’opposition et laisser le champ libre au pouvoir en place.

Son porte-parole, Yves Sanghamy, a souligné la dimension pragmatique du choix : « La loi impose à tout parti politique de participer aux élections sous peine de dissolution. Nous devons exister politiquement et continuer à défendre les intérêts du peuple. »

L’URCA entend ainsi proposer une alternative démocratique au président Faustin-Archange Touadéra, candidat à un nouveau mandat. Avec désormais six candidats officiellement en lice avant la clôture des dépôts le 11 octobre, la course s’annonce tendue et révélatrice des fractures profondes de l’opposition centrafricaine.

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*