Putsch déjoué du 7 décembre : L’Etat béninois n’accuse personne ouvertement

Le porte-parole du gouvernement du Bénin, Wilfried Léandre Houngbédji a fait ce mercredi 10 décembre, le tour d’horizon devant la presse locale et internationale, de la tentative avortée, de renversement des institutions opérée le 7 décembre dernier.

A l’issue de la nouvelle réunion du Conseil des ministres du pays, la deuxième en trois, le ministre Wilfried Léandre Houngbédji a répondu aux nombreuses questions des professionnels des médias, sans jamais porter le doigt accusateur de son pays vers un Etat tiers, précisant néanmoins que d’un point de vue militaire, les assaillants ont agi avec du «matériel lourd qui a été payé avec l’argent du contribuable béninois».

Il a confirmé qu’une enquête officielle est en cours autour du putsch déjoué, précisant que «le Bénin n’accuse personne», une manière pour lui, de tempérer ouvertement les allégations de plusieurs médias faisant état du fait que l’architecte de la tentative de putsch, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, a trouvé refuge au Togo.

Par contre, Wilfried Léandre Houngbédji a clairement expliqué aux journalistes hier mercredi, que les «fake news et deep fakes» relayés sur le web, quelques heures après la tentative de putsch déjoué le 7 décembre dernier, ont une traçabilité, en l’occurrence le Sahel.

Le Bénin est en froid au plan diplomatique, avec les trois Etats de l’Alliance des pays du Sahel (AES –Mali, Niger et Burkina Faso) depuis le renversement du pouvoir de Mohamed Bazoum fin juillet 2023.

Ouagadougou et Cotonou s’écharpent aussi régulièrement, par médias interposés, autour de l’anomie prévalant dans le Sud-est du Burkina Faso correspondant au Nord-Bénin touché depuis fin 2021 par une vague cyclique d’attaques terroristes.

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