Tokyo a proposé à Riyad une coopération dans le domaine du nucléaire civil. Il s’agira d’exporter des technologies du premier pays vers le second, un commerce qui s’était arrêté après la catastrophe nucléaire japonaise.
Afin de jeter les bases de ce nouveau rapprochement, Toshimitsu Motegi, ministre nippon de l’industrie, s’est réuni en fin de semaine dernière avec des officiels arabes relevant du secteur de l’énergie. D’après la presse locale, les deux parties se sont mises d’accord sur une possibilité de collaboration. L’Arabie Saoudite ne peut qu’être intéressé par la thématique du nucléaire civil. Cet Etat est sur le point d’entamer un projet de construction de 16 réacteurs nucléaires sur son territoire. D’un coût estimé à 80 millions de dollars américains, cette initiative permettra de fournir à l’intégralité de la population saoudienne de l’électricité. Ce chantier devrait s’achever à l’horizon 2030.
Le Japon n’est pas le seul Etat à vouloir signer avec l’Arabie Saoudite. D’ailleurs, Tokyo semble être en retard. Selon sa diplomatie, il lui faudra au moins 2 ans pour ficeler ce contrat. En effet, l’Arabie Saoudite a déjà noué divers contacts à propos du même projet : la France, la Corée du Sud ou la Chine ont déjà une longueur d’avance dans ces négociations. A côté de ces pays, d’autres puissances comme les USA, la Russie ou la Grande-Bretagne sont sur le dossier.
Malgré cette concurrence, le pays du soleil levant ne se décourage pas. Il va envoyer ses experts à Riyad afin d’y former des autochtones en vue de la concrétisation de ce vaste projet. En outre, le Japon dispose d’autres atouts : Toshiba, Hitachi ou Mitsubishi sont des grands noms de ce secteur. Ainsi, à tout moment, Riyad peut être séduit.
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