Les médias chinois ont rapporté la mort de 27 personnes ce mercredi matin dans la région chinoise à majorité musulmane de Xinjiang, dans le nord-ouest du pays, suite à de nouvelles émeutes.
Les affrontements ont commencé après l’attaque vers 6h heure locale de postes de police et d’un bâtiment du gouvernement local de la ville de Lukqun par des émeutiers armés de couteaux dont le nombre n’a pas été déterminé. Entre les attaques au couteau et les incendies des véhicules de police, neuf policiers et vigiles et huit civils ont perdu la vie avant que la police ne réagisse et ne tue 10 émeutiers et n’en arrête trois autres. La région de Xinjiang, où cohabite à 46% l’ethnie majoritaire en Chine des Hans et à 39% celle des Ouïghours, est régulièrement secouée par ces troubles dont les raisons varient selon les points de vue. Pour les autorités chinoises, les Ouïghours, qu’elles accusent de terrorisme et d’aspirations séparatistes, sont la cause du problème. Mais d’autres, telles que la fondation Duihua basée aux Etats-Unis et spécialisée dans l’aspect juridique des droits d l’Homme en Chine estime que les Ouïghours sont victimes d’une discrimination ethnique.
Bien qu’elle soit déjà très militarisée, les autorités chinoises ont renforcé le déploiement des forces de sécurité dans le Xinjiang. L’instabilité dans cette région est mise en lumière par le fait le Xinjiang ait concentrée à elle seule plus de la moitié des procès pour atteinte à la sécurité de l’Etat alors qu’elle compte moins de 2% de la population du pays. Les plus graves affrontements entre les deux ethnies des Hans et des Ouïghours ont eu lieu en juillet 2009 à Urumqi, la capitale de la région, et se sont soldés par environ 200 morts.
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