Se confiant au Journal du Dimanche, OlliRehn, le vice-président de la Commission Européenne chargé des Affaires économiques, a estimé que la France devrait arrêter la hausse d’impôts.
C’est ce qu’il a appelé le « seuil fatidique », à propos des récentes hausses de prélèvements obligatoires. Dans la suite de son entrevue, M. Rehn a soutenu que « lever de nouvelles taxes (en France) aurait pour effet de casser la croissance et de peser sur l’emploi ». A la place, le numéro 2 de la Commission Européenne propose tout autre chose : « la discipline budgétaire doit passer par une baisse des dépenses publiques et non par de nouveaux impôts ». Notant que « la fiscalité de l’épargne et l’impôt sur les sociétés ont aussi atteint des seuils trop élevés », M. Rehn a vivement déconseillé au gouvernement français d’avaliser de nouvelles taxes, ce qui serait « faire peser un fardeau supplémentaire sur le travail ».
Toutefois, le vice-président de la Commission Européenne a tout de même proposé des impôts possibles à augmenter, selon lui. Il s’agit, par exemple, d’instaurer une taxe écologique, laquelle fait partie des « impôts intelligents » à son sens. Ce qui peut-être perçu comme un écho à la récente proposition du ministre français de l’écologie, Philippe Martin : jeudi dernier, il avait fait allusion à l’instauration d’une « contribution climat énergie », tout en omettant son montant et son rythme.
En conclusion, M. Rhen constate une certaine superficialité et un retard au sujet des réformes structurelles prévues par la France. Ce qui lui a poussé à appelé les autorités tricolores à « faire preuve de plus d’audace », notamment en ce qui concerne le système de retraite. Tout comme cette autorité européenne, le Fonds Monétaire International (FMI) juge la pression fiscale excessive dans son dernier rapport sur l’économie française.
Poster un Commentaire