Les six monarchies pétrolières du Golfe réunies dans le CCG (Conseil de Coopération du Golfe) ont achevé mercredi, leur sommet annuel à Koweït. Ces pays apparaissent particulièrement divisés sur un projet d’union proposé par l’Arabie Saoudite et sur l’attitude à adopter face à leur voisin iranien.
Le ministre d’Etat saoudien aux Affaires étrangères ,Nizar Madani, a récemment appelé dans un discours les pays du CCG à s’unir pour faire face aux nombreux défis auxquels la région est confrontée. Mais ce projet n’est pas particulièrement bien reçu par les autres monarchies qui craignent une hégémonie de Riyad.
Oman a menacé de se retirer du CCG si ce projet était adopté. L’Arabie Saoudite est également en opposition radicale avec le Qatar sur la position à adopter sur les dossiers syrien et égyptien. Mais la pierre d’achoppement pour les monarchies du Golfe reste l’attitude à adopter vis-à-vis de l’Iran. Téhéran a lancé une offensive de charme en direction des pays du CCG. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a été récemment reçu aux Emirats Arabes Unis, à Oman, au Qatar et au Koweït. Seuls Bahraïn, qui soupçonne Téhéran de soutenir la contestation chiite sur son territoire, et l’Arabie Saoudite maintiennent leurs distances.
Cette division au sein du CCG, qui contrôle 40% des réserves mondiales de pétrole et le quart des réserves de gaz, est inédite. L’Arabie Saoudite, craignant une influence régionale grandissante de l’Iran, se retrouve assez isolée, entre, d’une part les Etats-Unis qui se rapprochent de la République islamique et d’autre part ses alliés du Golfe qui se félicitent de l’accord intérimaire signé en novembre dernier, entre Téhéran et les grandes puissances. Ils espèrent un accord final qui mettra un terme aux tensions dans la région.
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