D’après le ministère irakien de l’Intérieur, les forces armées auraient tué jeudi, pas moins de 40 rebelles sunnites lors d’une attaque dans la ville de Youssoufia (sud-ouest de Bagdad). Selon la même source, cette attaque a été menée par des membres de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL). Il s’agit d’un mouvement djihadiste aux idées similaires à celles d’Al Qaïda. Actif en Irak, il l’est encore plus en Syrie, pays dans lequel il combat non seulement le régime de Bachar al-Assad mais également d’autres groupes d’insurgés.
Sa dernière attaque en Irak visait un camp militaire. Selon l’autorité de tutelle, des éléments auraient été abattus, alors qu’ils essayaient de s’infiltrer dans les forces armées irakiennes. Ce revers de l’EIIL survient juste après d’autres essuyés en Syrie et certains analystes assimilent cette attaque en Irak à une fuite en avant.
Malgré tout, l’Irak reste toujours plongé dans la violence. Jeudi, c’était la partie nord du pays qui était en proie à des troubles. L’explosion d’une voiture piégée à Touz Khourmatou a causé la mort de 4 soldats et 12 personnes blessées. Quelques jours avant, l’ouest de la capitale irakienne a été le théâtre de combats.
Ce contexte de recrudescence d’actes violents en Irak rappelle la triste année 2008, restée dans les mémoires comme la plus violente depuis l’invasion des forces armées US en 2003. Pour preuve, plus de 2 200 personnes sont mortes dans des attaques en Irak depuis début 2014. Et, rien que pour le mois dernier, les Nations Unies font état de 592 morts, sans tenir compte des décès dans la province d’Al-Anbar, dont la ville de Falouja (60 km à l’ouest de Bagdad) est toujours entre les mains des insurgés.
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