La Cour constitutionnelle de Thaïlande a décidé mercredi, de destituer la Première ministre Yingluck Shinawatra. Celle-ci a été déclarée coupable d’abus de pouvoir pour avoir démis le responsable du Conseil de sécurité nationale de ses fonctions en 2011.
Le verdict de cette affaire a été retransmis à la télévision thaïlandaise. « Yingluck ne peut plus rester à son poste de Premier ministre », a déclaré un juge de la Cour constitutionnelle, ajoutant que « les juges ont décidé à l’unanimité que Yingluck avait abusé de son statut de Premier ministre ».
Dans la foulée, son successeur par intérim a été nommé : il s’agit du vice-Premier ministre et ministre du commerce, Niwattumrong Boonsongpaisan. A noter que Yingluck Shinawatra n’est pas la seule personnalité du gouvernement condamnée dans cette affaire. Bon nombre de ses ministres vont également quitter leurs fonctions. Mais, la Cour constitutionnelle reste encore muette sur l’identité des concernés.
Cette situation est assez difficile en ce qui concerne la gestion de la Thaïlande. En effet, le pays ne dispose pas de Parlement qui a été dissous en décembre dernier. Or, c’est cette institution qui désigne le Premier ministre. A ce propos, l’opposition s’apprête à proposer au Sénat de procéder à cette nomination. Entre temps, le mouvement des Chemises rouges, qui soutient l’ex-Première ministre, prévoit de manifester dans le cas d’un nouveau « coup d’Etat judiciaire ». De quoi craindre une escalade de violences.
Pour rappel, il a été reproché à Yingluck Shinawatra d’avoir évincé, en 2011, le patron du Conseil de sécurité nationale, rétabli aussitôt,dans ses fonctions sur décision du tribunal administratif.
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