La question de renforcer son engagement politique et militaire en Afrique est de plus en plus discutée en Chine en raison des intérêts croissants du pays dans la région et des menaces sécuritaires qui s’y multiplient également.
La Chine est un partenaire économique privilégié pour de nombreux pays africains et compte deux millions de ses ressortissants sur ce continent. Mais la situation sécuritaire vient apporter une ombre de taille au tableau. En 2014, dix Chinois travaillant sur le chantier de construction d’un barrage hydroélectrique au Nigéria ont été enlevés par la secte islamique Boko Haram. Et pas plus tard que la semaine dernière, un Chinois était enlevé au Mozambique. Entre les crimes crapuleux et les actes de terrorisme, plusieurs dizaines de Chinois au total ont été enlevés ou tués en Afrique depuis quelques années.
La question est devenue tellement préoccupante que la question d’une implication militaire en Afrique se pose désormais ouvertement à Pékin. La Chine a déjà des liens de coopérations militaires avec onze pays du continent avec ses Casques bleus déployés en Côte d’Ivoire, au Darfour, en République Démocratique du Congo, au Libéria et en Sierra Léone. Elle a également commencé à recourir aux services de groupes privés pour des missions les plus périlleuses.
Mais jusque-là, la Chine s’accroche à son image pacifique sur le continent, elle qui a fait, de la démarcation avec les présences envahissantes des Américains et des Européens, sa marque de distinction. La création d’une base militaire permanente en Afrique n’est pas à l’ordre du jour. Pour les autorités chinoises, comme l’a récemment rappelé une dépêche de l’agence de presse officielle Chine Nouvelle, la plus précieuse contribution de la Chine pour aider l’Afrique à remporter son pari sécuritaire est de soutenir la croissance économique de ce continent.
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