Arabie Saoudite : Une menace djihadiste plane sur la famille royale

Les branches saoudo-yéménite et maghrébine du réseau terroriste Al Qaïda ont menacé l’Arabie Saoudite et la famille régnante de représailles, suite à l’exécution du responsable religieux chiite Nimr al-Nimr et de 46 autres individus, dont des djihadistes,

S’adressant à la famille royale saoudienne, Al Qaïda dans la Péninsule Arabique (AQPA) et Al Qaïda dans le Maghreb Islamique (AQMI) ont été on ne peut plus clair : « nous aurons à faire avec les Al-Saoud », ont-ils prévenu. Autrement dit, ces deux branches de l’organisation terroriste entendent se venger du royaume wahhabite en raison de l’exécution, le samedi 2 janvier dernier, d’une quarantaine de djihadistes et du responsable chiite saoudien Nimr al-Nimr.

Dans un communiqué publié sur internet lundi, AQPA et AQMI reprochent aux autorités saoudiennes d’avoir commis «un acte stupide» en procédant à ces exécutions malgré « des mises en gardes des moujahidines » de par le monde. «Les dirigeants de Ryad ont tenu à verser le sang de ces moujahidines vertueux en gage de (leur fidélité) aux Croisés qui fêtaient leur Nouvel An. Ils doivent en conséquence craindre le jour qui verra les proches des martyrs, leurs frères et leurs partisans goûter (à la vengeance) qui les frappera », ont déclaré les deux filiales d’Al Qaïda.

Pour rappel, les dirigeants saoudiens ont procédé le samedi 2 janvier dernier, à l’exécution de 47 détenus pour « terrorisme », dont plus de 40 des personnes exécutées auraient des liens avec Al Qaïda. Les mis en cause ont été condamnés pour leur implication présumée dans des attaques sanglantes perpétrées dans les années 2000 en Arabie Saoudite.

Quant à Nimr al-Nimr, son exécution a non seulement provoqué de violentes réactions des communautés chiites dans plusieurs pays, mais elle a également entraîné la rupture des relations diplomatiques entre Ryad et Téhéran.