Amnesty International critique le traitement réservé par le Qatar aux travailleurs étrangers

L’ONG Amnesty International a publié ce jeudi, un rapport qui révèle que, malgré les engagements de l’émirat du Qatar, des ouvriers étrangers employés pour rénover un stade de football continuent à être victimes d’atteintes aux droits de l’Homme.

Ces révélations se basent sur des entretiens que l’ONG a eus avec 112 ouvriers impliqués dans la rénovation du Khalifa stadium, une vaste enceinte sportive qui doit accueillir en 2022 un quart de finale de la Coupe du monde.

Amnesty International a ainsi découvert que plus de 100 travailleurs migrants qui aident à construire ce stade ont souffert d’abus flagrants et systématiques, y compris le travail forcé. Des dizaines de salariés népalais et indiens ont dû verser des commissions à des agents qui les ont recrutés dans leur pays d’origine avant d’être hébergés dans des conditions déplorables et de voir leurs papiers confisqués par leurs employeurs.

Doha, de son côté, affirme limiter les atteintes au droit de l’homme et avance que ce genre d’abus se produit sur tous les sites de construction dans le monde. Le Comité Suprême du Qatar chargé de superviser l’organisation du Mondial-2022 a réagi dans un communiqué au rapport d’Amnesty International dont les « affirmations projettent une image trompeuse ».

C’est la première fois que l’organisation de défense des droits de l’Homme basée à Londres, porte une telle accusation spécifique concernant des travailleurs étrangers établis au Qatar, dont près de 5.100 travailleurs sont actuellement employés sur les sites devant abriter le Mondial 2022, un chiffre qui doit s’élever à 36 000 d’ici 2018.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise