Deux ONG pour la suspension de l’Arabie saoudite du CDH

Amnesty International (AI) et Human Rights Watch (HRW) ont appelé mercredi l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à suspendre l’Arabie saoudite du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations Unies.

D’après ces deux organisations internationales, Ryad se sert de son siège dans la plus haute instance mondiale de défense des droits de l’Homme pour faire obstruction à la justice à la suite d’éventuels crimes de guerre.

Les deux ONG occidentales accusent le royaume wahhabite de «violations flagrantes et systématiques des droits humains», évoquant, entre autres, la répression «de toute forme de contestation», des procès «contraires aux règles d’équité les plus élémentaires » et l’emprisonnement des militants pour les droits de l’Homme. En outre, plus de 350 exécutions ont eu lieu en Arabie saoudite depuis que ce pays a fait son entrée dans le Conseil des droits de l’Homme.

A en croire les associations, Ryad a récemment fait pression sur l’ONU pour que la coalition militaire au Yémen ne figure plus sur la liste d’Etats et des groupes armés violant les droits des enfants dans le cadre des conflits armés : l’Arabie saoudite « a menacé de quitter l’ONU, de retirer son soutien financier, notamment à des projets humanitaires, et d’emmener ses proches alliés avec elle », ont-elles affirmé.

Sur base de cela, Amnesty International et Human Rights Watch plaident pour la suspension de l’Arabie saoudite du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et l’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur les violations du droit international humanitaire au Yémen.