Le Liban en état d’alerte après les attentats dans un village chrétien de l’est

Le gouvernement libanais a mis en garde hier mardi, contre un regain de menace terroriste dans le pays, après les attentats suicides commis la veille dans un village chrétien frontalier avec la Syrie.

Les attaques de lundi, ont été imputées par les services de sécurité libanais au groupe djihadiste Etat islamique, actif en Syrie et en Irak, même si aucune revendication n’a été faite dans l’immédiat.

A l’issue d’un conseil des ministres, le ministre de l’Information Ramzi Jreij a fait part des craintes du gouvernement que les événements de Qaa ne soient que le début d’une nouvelle vague d’opérations terroristes dans différentes régions du Liban.

Lundi, plusieurs attentats suicides menés par des kamikazes ont coûté la vie à au moins cinq personnes dans le village de Qaa, à majorité chrétienne, située à l’est du Liban. Une première série d’explosions s’est produite avant l’aube, faisant cinq morts et quinze blessés, dont quatre soldats.

Quelques heures plus tard, dans la soirée, le village a de nouveau été frappé par quatre attaques suicide menées par des kamikazes à moto.

Au moins un kamikaze s’est fait exploser à proximité d’une église et deux à proximité d’un véhicule blindé et d’une unité militaire de renseignement, selon une source militaire. Cette deuxième série d’attaques a fait plusieurs blessés, treize selon des sources hospitalières citées par l’agence nationale libanaise.

D’après le ministre libanais de l’Intérieur Nohad Machnouk, les auteurs des attentats venaient pour la plupart de Syrie, mais non des camps de réfugiés au Liban. Cette précision n’a pas empêché les autorités du pays d’imposer après les attaques, des couvre-feux dans les camps où sont hébergés des réfugiés syriens.

Si les attaques de lundi n’ont pas été revendiquées, leur mode opératoire porte la signature des organisations djihadistes comme le groupe Etat islamique et Al-Qaïda.