Les nouvelles négociations sur le conflit syrien à Genève ne promettent pas grand chose

Peu d’espoirs entourent la nouvelle série de négociations qui s’ouvrent ce jeudi à Genève, entre les représentants du régime syrien et de l’opposition pour mettre un terme au conflit qui déchire la Syrie depuis près de six ans.

L’émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura a déclaré lors d’une conférence de presse mercredi soir, qu’il n’attendait pas de percée immédiate pour ces nouvelles négociations qu’il considère comme le début d’une «série de rounds».

Trois rencontres qui ont déjà eu lieu en février, en mars et en avril 2016, n’ont pas réussi à rassembler autour d’une même table, les délégués de l’opposition et du gouvernement syrien qui avaient donc échangé indirectement.

Pour donner plus de chances à ce nouveau round, la Russie, alliée du régime de Damas, a appelé à la suspension des frappes aériennes syriennes pour toute la durée des négociations de Genève, l’opposition n’ayant cessé de dénoncer ces derniers jours les violations du cessez-le-feu en place depuis décembre, en raison notamment des bombardements de l’aviation du régime sur des positions rebelles près de Damas et dans la province de Homs, au centre du pays.

En près de six ans de conflit, plus de 310.000 personnes sont mortes et plusieurs millions de syriens ont dû fuir sur les routes pour échapper aux combats. Le conflit s’est étendu au-delà des frontières syriennes, entre l’affrontement à distance des deux puissances régionales que sont l’Arabie saoudite et l’Iran et de fortes répercussions sont ressenties par les pays voisins.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise