Le président iranien Rohani sous le feu des critiques à quelques semaines de la présidentielle

Le Guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei a profité du nouvel an iranien pour critiquer le bilan du gouvernement du président modéré Hassan Rohani, à quelques semaines de l’élection présidentielle prévue le 19 mai prochain.

Dans un message vidéo par la télévision nationale, Ali Khamenei a affirmé que «ce qui a été fait est loin des attentes de la population et de lui-même».

C’est une véritable guerre des chiffres que se livrent le parti au pouvoir et l’opposition. Le président Rohani présente un bilan positif de son gouvernement, en affirmant notamment que l’inflation a été ramenée de plus de 40% à moins de 10% en moins de quatre ans et que la croissance économique dépassait désormais les 6% grâce surtout aux exportations de pétrole.

Ce à quoi les conservateurs opposent l’augmentation du chômage qui est passé de 10,5% à 12,7% en trois ans, atteignant même les 27% chez les jeunes, et une croissance économique qui ne génère pas une relance des activités économiques intérieures.

Si, pour le moment, le président Rohani ne s’est pas encore déclaré officiellement candidat à la présidentielle iranienne, bon nombre de ses proches, dont des ministres, ont confirmé sa décision de se présenter pour un second mandat. A deux mois de la présidentielle, il reste le candidat favori.

Les conservateurs n’ont pas encore choisi de candidat pour lui faire face, mais les différents partis se sont regroupés dans ce qu’ils ont appelé Front des forces de la révolution islamique, pour éviter la dispersion des voix.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise