Egypte : 20 partisans de Morsi condamnés à mort

Un tribunal égyptien a condamné lundi dernier, à la peine capitale, 20 personnes accusées d’avoir tué 13 agents de la police au cours des violences survenues à la suite de la destitution de l’ex-président Mohamed Morsi en 2013, a-t-on annoncé de source judicaire au Caire.

Les mêmes accusés avaient encore été jugés en première instance après l’annulation d’un premier procès lors duquel 183 accusés avaient été condamnés à mort.

Les faits qui sont reprochés aux vingt accusés remontent au 14 août 2013, date à laquelle les forces de l’ordre égyptiennes avaient dispersé dans la capitale, Le Caire, deux manifestations populaires pro-Morsi, tuant plus de 700 protestataires. Quelques heures après, une foule furieuse s’en était pris à un commissariat située à Kerdassa dans la périphérie du Caire, tuant 13 agents de police.

Ainsi, un tribunal de première instance avait condamné, en février 2015, 183 personnes à la peine de mort pour cette tuerie. Un an après, ce jugement avait été annulé par la Cour de cassation, qui, dans la foulée, avait ordonné un nouveau procès pour 149 sur les 183 accusés.

A l’issue de ce dernier procès, une cour criminelle de la capitale égyptienne a condamné lundi, les 20 accusés à des peines de mort, à en croire un responsable judiciaire.

Depuis la destitution de Mohamed Morsi, le régime égyptien chapeauté par Abdel Fattah al-Sissi a réprimé dans la violence toute opposition.