Ryad prolonge l’amnistie pour les ressortissants éthiopiens irréguliers

L’Arabie saoudite a décidé de prolonger pour une seconde fois son programme d’amnistie visant à permettre aux travailleurs en situation administrative irrégulière de quitter ce pays aisément, d’après un communiqué publié mercredi par la mission du consulat éthiopien à Jeddah. La veille, les autorités éthiopiennes avaient exprimé leur préoccupation sur la fin de l’amnistie, normalement prévue pour le lundi 24 juillet dernier.

Le gouvernement éthiopien avait indiqué mardi que la plupart de ses ressortissants travaillant clandestinement en Arabie saoudite n’avaient pas quitté ce pays à la fin de l’amnistie. En mars dernier, l’administration saoudienne avait déclaré que les travailleurs sans papiers qui quitteraient l’Arabie saoudite dans l’intervalle d’une période de 90 jours ne seraient pas arrêtés. Par la suite, l’échéance avait été repoussée d’un mois. Malgré tout, seulement 60 000 citoyens éthiopiens clandestins, sur un total de 400 000 environ, sont partis du royaume wahhabite, selon Addis-Abeba. Les récalcitrants s’exposaient ainsi à des risques d’emprisonnement ou de refoulement. Par ailleurs, des dizaines de milliers de travailleurs de diverses origines ont quitté l’Arabie saoudite ou régularisé leur situation administrative durant la période d’amnistie.

Une opération similaire avait eu lieu en 2013, aboutissant au départ de plus de 2,5 millions de travailleurs clandestins. Nombre de ressortissants éthiopiens avaient été tués lors d’échauffourées avec les forces de l’ordre saoudiennes, pendant qu’ils étaient détenus en vue d’une déportation.

A en croire le gouvernement saoudien, le royaume wahhabite compte plus d’un million de travailleurs sans papiers, généralement actifs dans le BTP ou en tant qu’employés de maison.