La police libyenne a retrouvé les corps des 21 Egyptiens coptes tués par les djihadistes de l’Etat islamique (EI) en Libye en janvier 2015.
Les autorités libyennes ont annoncé que les corps de «20 hommes de nationalité égyptienne et un homme à la peau sombre pouvant être d’une autre nationalité africaine ont été retrouvés grâce aux aveux des djihadistes faits prisonniers» lors de la prise de Syrte par les forces loyales au gouvernement d’union nationale (GNA) en décembre 2016.
Les corps ont été découverts vendredi dernier dans la région de Syrte, sur la côte, non loin de là où le massacre avait été perpétré. Des images des combinaisons ensanglantées et des corps recouverts des victimes alignés dans une zone déserte ont été diffusées. L’emplacement des corps a été révélé par le réalisateur de la vidéo des assassinats, que les autorités libyennes affirmaient détenir depuis plusieurs jours.
L’Etat islamique avait diffusé en février 2015 les images des Egyptiens coptes en combinaison orange sur une plage libyenne, agenouillés devant des hommes cagoulés et armés de sabres qui se préparaient à les décapiter.
Les victimes étaient 20 Egyptiens coptes et un Ghanéen, tous ouvriers sur un chantier de Syrte, et avaient été enlevés en janvier de la même année dans l’ouest de la Libye. Après cette exécution, dont les images avaient profondément marqué les esprits, des dizaines de milliers de ressortissants égyptiens qui travaillaient dans les secteurs du bâtiment, des services, de l’agriculture et de l’artisanat avaient fui la Libye.
Les victimes du massacre ont été canonisées une semaine plus tard par le patriarche copte et la date de leur fête correspond au jour où l’Etat islamique a diffusé la vidéo de leur décapitation. Une église, dont les travaux sont en train d’être achevés, est érigé à leur mémoire dans le village d’Al-Our, en Haute-Egypte, d’où étaient originaires treize des ouvriers.
