l’Autorité palestinienne reprend le contrôle des points de passage de Gaza vers l’Egypte et Israël

Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir depuis une décennie à Gaza, a cédé hier mercredi à l’Autorité palestinienne le contrôle des points de passage vers l’Egypte et Israël.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’accord de réconciliation entre les deux mouvements rivaux négocié par l’Egypte.

Les frères ennemis des mouvements Hamas et Fatah étaient réunis pour une cérémonie afin que le Hamas cède à l’Autorité palestinienne le contrôle des frontières de Gaza.

Le transfert du contrôle des points de passage devait être effectué au plus tard hier mercredi. L’ouverture du point de passage de Rafah, à la frontière égyptienne, aura lieu dans les prochaines semaines.

L’Autorité palestinienne, entité internationalement reconnue supposée préfigurer un Etat palestinien, doit prendre d’ici le 1er décembre, le contrôle total de la bande de Gaza.

Le Hamas avait pris le pouvoir par la force dans l’enclave palestinienne en juin 2007, au terme d’une quasi guerre-civile avec les membres du Fatah, parti du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et rival politique.

Depuis une décennie, Israël impose un blocus à l’enclave, une mesure justifiée par la nécessité de contrôler le Hamas, qu’il considère, à l’instar de l’Union européenne et des Etats-Unis, comme une «organisation terroriste». Israël et le Hamas se sont livrés trois guerres depuis 2008.

La signature, le 12 octobre dernier sous une médiation égyptienne, d’un accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas est survenue après l’échec de plusieurs tentatives similaires durant les dix dernières années.

Cette réconciliation est censée aider à résoudre la situation humanitaire et économique critique pour les deux millions d’habitants de la bande de Gaza qui ne disposent que de quelques heures d’électricité par jour et sont en plus, confrontés à des pénuries d’eau potable.

Les principales factions palestiniennes doivent se retrouver au Caire à la fin du mois courant, pour discuter de la formation d’un gouvernement d’unité.

D’autres questions sensibles en suspens, comme la démilitarisation du Hamas et sa reconnaissance de l’Etat hébreu réclamées par Israël et les Etats-Unis, seront également discutées à cette occasion.