La police iranienne à Téhéran plus souple sur les violations du code vestimentaire

Le chef de la police de Téhéran, le général Hossein Rahimi a annoncé mercredi dernier, un assouplissement de l’approche de la police iranienne avec ceux qui contreviennent aux lois islamiques concernant notamment la mode vestimentaire.

Désormais, «ceux qui ne respectent pas les codes islamiques» ne seront plus placés en centres de détention et n’auront pas de casier judiciaire. La police iranienne entend désormais privilégier l’éducation au châtiment.

Des cours de formation dispensés par des policiers sont désormais disponibles pour les contrevenants. Plus de 100 «centres de conseil» existeraient déjà dans la province de Téhéran et environ 7.900 personnes auraient déjà profité de cette formation d’un nouveau genre.

La mesure annoncée par le général Hossein Rahimi, qui a pris ses fonctions en août dernier à la tête de la police de Téhéran, cible plus particulièrement les femmes.

En Iran, le code vestimentaire est imposé depuis la révolution iranienne de 1979. Pour les femmes, il rend obligatoire le port du voile, qu’elles soient iraniennes ou étrangères, et quelle que soit leur confession.

Mais un relâchement sur la tenue vestimentaire des femmes a été observé ces dernières années. Que ce soit dans la capitale ou dans les grandes villes de province, les femmes arpentent les rues, beaucoup d’entre elles ayant laissé tomber le foulard sur les épaules, d’autres encore portant des vestes ou des manteaux très courts et moulants avec des petits foulards qui laissent dépasser largement leur chevelure.

En revanche le relâchement de la police et l’attitude des femmes non voilées ont provoqué la colère des Iraniens conservateurs et étaient à l’origine d’une campagne menée par le prédécesseur du général Rahimi contre «l’immoralité», notamment le «mauvais port» du voile.

 

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise