Les Israéliens se frottent les mains pour leur gros contrat gazier avec l’Egypte

Un consortium israélo-américain et une société égyptienne viennent de signer un contrat de 12 milliards d’euros pour exporter en Egypte, sur au moins 10 ans, 64 milliards de mètres-cubes de gaz des géants gisements de Tamar et Leviathan.

Cet accord a été conclu entre l’israélien Delek et le groupe américain Noble Energy d’une part et la compagnie égyptienne Dolphinus d’autre part. Les fournitures de gaz en provenance du Leviathan doivent débuter en 2019. Cet accord représente un véritable retournement de situation gazière en Méditerranée orientale.

Israël a peu de ressources naturelles mais a découvert ces dernières années d’importants champs gaziers. L’ensemble de ces réserves gazières on fait entrevoir l’indépendance énergétique pour Israël et lui ont aussi ouvert la perspective d’exporter son énergie, notamment vers l’Europe, voire nouer de nouveaux liens stratégiques dans la région.

En fin d’année 2016, Israël a donné son feu vert à la vente de deux autres champs gaziers, dont les réserves sont estimées à 60 milliards de mètres-cubes, à la compagnie grecque Energean.

De l’autre côté, l’Egypte, qui était autrefois un grand fournisseur de l’Etat hébreu, dispose du gisement géant de Zohr mais dont la montée en puissance de la production devrait prendre du temps alors que le pays, avec ses 80 millions d’habitants, a un fort besoin.

Le marché égyptien présente plusieurs avantages pour Israël. Sa proximité lui épargne le coût de construction d’immenses gazoducs vers Chypre, l’Europe ou la Turquie. Ensuite, il lui permet de profiter des installations de liquéfaction du gaz permettant d’expédier du GNL par bateau vers l’Egypte et d’autres régions de consommation.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise