Syrie : De nouvelles batailles en perspective pour la huitième année de conflit

Alors que le conflit armé en Syrie entre ce jeudi dans sa huitième année consécutive, un conseiller des Nations unies a déclaré hier que le pays pourrait encore être le théâtre d’«énormes batailles» si les forces gouvernementales tentent de reprendre les bastions d’Idlib et Deraa après avoir parachevé la reconquête de la Ghouta orientale près de Damas.

Jan Egeland, directeur du Conseil norvégien pour les réfugiés et conseiller des Nations unies sur la Syrie, redoute particulièrement «des batailles à et autour d’Idlib, qui est déjà, à bien des égards, un immense camp de réfugiés». Or, selon lui, ces batailles ne seraient que la suite logique de la fin des offensives de l’armée syrienne contre les rebelles à la Ghouta.

Les batailles syriennes qui concentrent en ce moment l’attention de la communauté internationale, sur la Ghouta et dans la région d’Afrin, dont la Turquie et ses alliés rebelles syriens s’efforcent de chasser les combattants kurdes, ont provoqué dans les deux localités de nouvelles catastrophes humanitaires.

A titre de précautions, les coordonnées GPS des hôpitaux dans la Ghouta orientale et à Idlib ont été transmises à la Russie pour éviter leur bombardement par l’aviation russe et syrienne comme cela s’est régulièrement produit partout où ont eu lieu des combats ces dernières années.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit syrien entre aujourd’hui dans sa huitième année, s’amplifiant sur cette période avec l’implication de pays étrangers et de groupes djihadistes sur un territoire de plus en plus morcelé.

En sept ans, le conflit syrien a fait pas moins de 353.935 morts, selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), dont près d’un tiers de civils et près de 20.000 enfants.

Selon les Nations unies, trois millions de personnes ont été blessées dans la guerre qui a également fait 6,1 millions de déplacés à l’intérieur de la Syrie et 5,6 millions de déplacés dans les pays voisins de la région.