Apaisement des rapports entre l’Egypte et le Soudan

Les présidents égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et soudanais, Omar el-Béchir, actuellement en visite en Egypte, ont exprimé lundi au Caire, leur volonté de rapprocher leurs pays, mettant ainsi fin à des mois voire, des années de tensions entre les deux voisins africains.

Tout a commencé en début 2017 : à l’époque, le président soudanais avait accusé Le Caire d’appuyer ses adversaires dans les zones de conflit, notamment au Darfour. Cette accusation est venu corser l’autre sujet de divergence, en l’occurrence la question de la souveraineté du triangle de Halayib, situé à proximité de la mer Rouge à la frontière entre le Soudan et l’Egypte.

A présent, les deux chefs d’Etats sont déterminés à tourner cette page. «Cette visite cordiale du président Omar el-Béchir … vient refléter l’esprit positif entre les deux pays», a déclaré, dans cet ordre d’idées, le président égyptien lors d’une conférence de presse conjointe diffusée à la télévision.

De son côté, M. Béchir a évoqué des réunions préalables tenues au cours des mois précédents entre autorités égyptiennes et soudanaises, lesquelles ont permis d’améliorer la coopération dans différents secteurs.

Rappelons que la diplomatie égyptienne avait fait état, en janvier, du rappel de l’ambassadeur du Soudan au Caire par son gouvernement. D’après les médias officiels, ce diplomate a finalement regagné son poste début mars.

Le chef d’Etat égyptien n’a pas omis de mentionner la construction par le gouvernement éthiopien du barrage de la Renaissance sur le Nil. Ce chantier, qui préoccupe les autorités égyptiennes suite à l’approvisionnement en eau de leur pays, est également à l’origine de tensions entre Le Caire, Addis-Abeba et Khartoum.

Néanmoins, M. Sissi a assuré lundi que le Soudan et l’Egypte sont «déterminés à travailler ensemble, ainsi qu’avec les frères en Ethiopie, pour parvenir à un partenariat autour du fleuve du Nil bénéfique à tous, et ne nuisant à aucune partie».