France : La revendication douteuse de l’Etat islamique après un double meurtre au couteau

Le doute continue d’entourer la revendication de l’Etat islamique de l’assassinat de deux personnes, dans les Yvelines en banlieue parisienne, par un homme, fiché par la police française.

Les autorités françaises qui estiment que le profil du tueur ne correspond pas à celui d’un terroriste, ont décidé de ne pas confier l’enquête au parquet antiterroriste.

Jeudi, à Trappes, dans les Yvelines, un homme a tué à l’aide d’un couteau sa mère et sa sœur et blessé grièvement une passante, avant d’être abattu par la police.

Moins de deux heures après les faits, l’organisation Etat islamique publiait un communiqué dans lequel elle affirmait que cette attaque était une action de l’un de ses soldats en réponse à l’appel la veille, de son chef Abou Bakr Al-Baghdadi de «cibler les ressortissants des pays de la coalition».

Mais si le mode opératoire, la revendication, les paroles du tueur, qui était inscrit dans le Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) à la suite d’une condamnation pour apologie du terrorisme en 2016, laissent penser à une attaque terroriste, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a écarté hier jeudi, avec prudence cette piste.

Concernant le tueur, le ministre a évoqué un profil de «déséquilibré», avec des problèmes psychiatriques «importants», qui était en plus en conflit ouvert avec sa famille.

L’enquête judiciaire a donc été ouverte localement par le parquet de Versailles, avec une qualification de droit commun, et non par le parquet de Paris qui a une compétence nationale et exclusive concernant les enquêtes pour actes de terrorisme.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise