L’Arabie saoudite compte baisser ses exportations pétrolières

Suite à la chute des cours du pétrole, l’Arabie saoudite a annoncé dimanche dernier, au terme d’une réunion de l’OPEP à Abou Dhabi, sa décision de réduire dès le prochain mois de décembre, ses exportations de 500.000 barils par jour (bpj), soit 0,5 % de l’offre mondiale.

En effet, le baril de Brent est passé de 85 à 70 dollars au cours des six dernières semaines. «Nous avons besoin d’une réduction approchant un million de barils par jour pour équilibrer le marché », a déclaré lundi le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh. Le royaume wahhabite pourrait baisser encore plus ses exportations de brut, de l’avis de certains observateurs.

Pour rappel, Ryad avait décidé en juin dernier avec l’Opep d’augmenter sa production pétrolière, sous la pression de Washington. En fait, le chef d’Etat américain, Donald Trump, souhaitait une baisse des prix à la pompe avant les élections de mi-mandat, qui ont eu lieu au début de ce mois. Ainsi, d’aucuns estiment que la décision de l’Arabie saoudite peut refléter un refroidissement de ses rapports avec les Etats-Unis.

Par ailleurs, le contexte sur le marché a évolué. L’augmentation de la production prévue par l’Opep visait à compenser partiellement la chute des exportations iraniennes de brut en raison du rétablissement des sanctions américaines.

Mais, le président américain a fait preuve de plus de clémence que prévu en permettant à divers pays, dont la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, l’Italie et le Japon, de poursuivre leurs achats de pétrole iranien pendant quelques mois encore.

Ces différents facteurs ont eu pour conséquence d’augmenter l’offre et de baisser les prix de 20 % en l’espace d’un an.