Les autorités britanniques ont gardé secret un projet d’attentat déjoué en 2015

Le journal londonien «The Tepegraph» a révélé hier lundi que le gouvernement et les services de sécurité britanniques auraient déjoué un projet terroriste du Hezbollah, soutenu par l’Iran, en 2015, mais que les autorités de Londres avaient préféré étouffer l’affaire.

Selon The Telegraph, qui s’appuie sur des sources sécuritaires, la police et les services de renseignement ont découvert des milliers de pains de glace contenant au total trois tonnes de nitrate d’ammonium, substance courante dans la préparation de bombe artisanale, dans quatre entrepôts différents situés à la lisière de la capitale britannique.

Cette découverte a été rendue possible grâce à une information transmise par un gouvernement étranger. La quantité de nitrate d’ammonium découverte était supérieure à celle utilisée lors de l’attentat à la bombe perpétrée à Oklahoma City aux Etats-Unis en 1995, au cours duquel 168 personnes avaient été tuées.

Un homme d’une quarantaine d’années avait été arrêté lors d’une série de perquisitions dans le nord-ouest de Londres, mais il aurait ensuite été relâché sans que des charges ne soient retenues contre lui.

Ce projet terroriste avait été déjoué quelques mois seulement après que le Royaume-Uni ait signé l’accord sur le nucléaire iranien. C’est vraisemblablement pour cette raison que le Premier ministre britannique de l’époque David Cameron et sa ministre de l’Intérieur Theresa May, bien qu’informés de l’affaire, auraient décidé de garder l’affaire secrète, dans une volonté apparente de préserver l’accord.

Les députés par contre, qui débattaient de la question d’interdire le Hezbollah au Royaume-Uni, n’avaient pas été tenus dans la confidence. Ce n’est qu’en février denrier que les autorités britanniques ont placé la totalité du Hezbollah, et non plus uniquement sa branche militaire, sur leur liste des organisations accusées de terrorisme, une décision saluée par l’Arabie saoudite et Israël, mais critiquée par le parti chiite ainsi que par l’Iran.