La nomination d’un Premier ministre n’apaise pas la rue en Irak

Des protestations contre la nomination de Mohammed Allaoui à la tête du gouvernement irakien ont eu lieu au cours du week-end dernier dans le sud de l’Irak.

Des manifestants dans diverses localités situées dans le sud de l’Irak, ont exprimé dimanche leur rejet du chef du gouvernement irakien nommé la veille, en dépit de ses engagements à satisfaire les principales réclamations du mouvement de protestation qui secoue le pays depuis octobre.

«Mohammed Allaoui est rejeté, par ordre du peuple !», pouvait-on lire, à titre illustratif, sur une pancarte accrochée à Najaf, ville sainte située à près de 180 km au sud de la capitale irakienne, Bagdad. 

Toujours dans la même localité, de jeunes manifestants ont bloqué les rues en y enflammant des pneus dans la nuit de samedi à dimanche.

Le nouveau Premier ministre irakien a indiqué samedi avoir été nommé par le chef de l’Etat, Barham Saleh pour former un nouveau gouvernement, à la suite de la démission de son prédécesseur Adel Abdel Mahdi, intervenue il y a deux mois en raison de la pression de la rue. Toutefois, l’ex-chef du gouvernement assurait la gestion des affaires courantes depuis décembre. 

De leur côté, les protestataires militaient pour que son successeur soit indépendant de la classe politique, qu’ils considèrent corrompue et incompétente.

Mohammed Allaoui, qui a été ministre des Télécommunications à deux reprises, a tout de même reçu samedi à Bagdad, l’appui des partisans du leader chiite Moqtada Sadr.