Le ministre allemand des A.E met en garde contre le calme qui règne en Libye

Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a effectué mardi un déplacement sur Tripoli, où il s’est entretenu avec les principaux membres du gouvernement libyen d’union nationale (GNA). 

Le ministre allemand souhaite une zone de démilitarisation dans ce pays maghrébin et de l’équité dans le partage des revenus pétroliers.

Rappelons qu’en janvier, Berlin a abrité une conférence internationale sur la Libye. Sept mois plus tard, l’Allemagne demeure tout aussi active dans la recherche de la paix dans ce pays d’Afrique du nord. 

Pour preuve, M. Maas s’est rendu mardi dans la capitale libyenne, où il a rencontré le Premier ministre Fayez al-Sarraj et son ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha et s’est entretenu avec le patron de la Compagnie Nationale libyenne de Pétrole (NOC), voulant ainsi signifier qu’une répartition juste des revenus pétroliers constitue un enjeu déterminant pour les perspectives de paix dans le pays.

Présentement, il n’y a pas d’affrontements en Libye, mais pour le ministre allemand des Affaires étrangères, il s’agit plutôt d’un calme «trompeur». A l’issue de 14 mois de sanglants heurts, les forces fidèles au maréchal dissident, Khalifa Haftar ont quitté la ville de Syrte située à 450 km à l’est de la capitale libyenne. 

Le camp rebelle est notamment appuyé par les Emirats Arabes Unis (EAU), qui constituent une étape du périple du ministre allemand des Affaires étrangères.

Berlin veut convaincre Abou Dhabi de la nécessité de l’aménagement en Libye d’une zone démilitarisée aux alentours de Syrte. La périphérie de cette localité est actuellement occupée par les troupes des deux parties belligérantes.