Kurdistan irakien : l’aéroport d’Erbil visé par un tir de roquette

L’aéroport de la capitale du Kurdistan irakien, Erbil, a été la cible, mercredi dans la soirée, d’un tir de roquette perpétré depuis un drone. Cette attaque, qui n’a fait aucune victime, a été revendiquée par un petit mouvement terroriste.

Il s’agit d’une escalade inédite dans l’équipement employé pour atteindre les militaires américains qui sont postés au niveau de cet aéroport. Si la déflagration, qui était perceptible dans toute la ville, n’a pas été vraiment revendiquée, un groupuscule djihadiste peu connu, dénommé « Les Gardiens du sang », s’est fait remarquer. Ce mouvement s’était déjà manifesté le 15 février dernier lorsqu’un Irakien et un sous-traitant étranger de la coalition militaire internationale sous commandement américain avaient trouvé la mort suite à plusieurs tirs de roquettes.

Ce mouvement, qui serait, en réalité, la continuité des factions pro-Téhéran actives depuis des années sur le sol irakien et désormais intégrées à l’Etat, est encore apparu mercredi dans la soirée sur des chaînes Telegram proches des pro-Téhéran, se réjouissant de l’attaque à Erbil, dans un contexte très tendu entre les Etats-Unis et l’Iran sur la question du nucléaire iranien.

Il était interdit d’accéder à l’aéroport en soirée, mais le gouverneur a affirmé que les vols n’étaient pas suspendus.

« Un drone chargé de TNT avait visé un QG de la coalition de l’aéroport d’Erbil », a déterminé le ministère de l’Intérieur du Kurdistan, selon ses propres déclarations. Et d’ajouter que la roquette « n’a pas fait de victimes mais a causé des dégâts dans un bâtiment ».